Intervention de Sophie Cluzel

Réunion du 20 juillet 2021 à 9h30
Questions orales — Places disponibles en institut médico-éducatif

Sophie Cluzel :

Monsieur le sénateur, comme vous le savez et l’avez très justement dit, la création de places en foyers de vie pour adultes est gérée par le conseil départemental du Finistère, dont le nouvel exécutif vient d’entrer en fonction. Sous la précédente mandature, la création de 120 places avait été annoncée pour la période 2020-2025 dans le cadre de son cinquième schéma départemental.

Comme je l’ai indiqué précédemment, et comme vous l’avez signalé, nous avons un véritable souci avec les places « Creton » – notre pays en compte plus de 6 000 : cela crée forcément un embouteillage pour les jeunes qui veulent entrer en IME. Nous avons donc collectivement la responsabilité de répondre à la demande de places d’hébergement pour adultes financées au titre de l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) et autorisées par l’ARS.

Le Finistère compte à ce jour, pour les adultes, 543 places en foyer d’accueil médicalisé (FAM) et 222 places en MAS. À ce total, il faut ajouter les 20 places nouvellement autorisées en MAS qui seront ouvertes dès 2022 à l’issue d’opérations immobilières : 17 pour personnes polyhandicapées et 3 pour handicap rare.

Dans votre département, comme dans l’ensemble des territoires, nous maintenons nos efforts de création de solutions pour les adultes. Cela se traduit bien sûr par la création de places en établissement pour les personnes aux besoins les plus complexes – cela a déjà été souligné –, mais également par le développement de solutions plus inclusives, comme l’habitat inclusif sur lequel nous travaillons justement avec le département, notamment par le biais de l’aide à la vie partagée (AVP) qui est financée à 80 % par la CNSA. Il s’agit de « booster » ces solutions.

Par ailleurs, la feuille de route budgétaire pour le secteur médico-social de 2021 augmente ces crédits pour trouver davantage de solutions sur les territoires.

Aussi, l’ARS de Bretagne consacrera un peu plus de 1 million d’euros à la création de places d’hébergement pour adultes en situation de handicap. C’est le fruit d’un travail de coconstruction en lien avec les acteurs du territoire. Et je tiens à souligner que, dans le Finistère, ils travaillent extrêmement bien entre eux.

Depuis le début du quinquennat, nous avons privilégié le développement de services tels que les services d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad), ou bien le déploiement des unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS). Ainsi, 45 places de Sessad sont programmées pour la rentrée 2021.

Nous n’oublions pas pour autant l’accompagnement en IME : en témoigne l’autorisation de 16 places nouvelles en accueil temporaire pour l’année 2021, notamment pour assurer des solutions de répit pour les familles.

Vous avez évoqué la situation des ÉSAT : nous avons réaffirmé notre soutien à ces structures via une réforme de transformation globale et ambitieuse, construite avec les acteurs de terrain. Nous devons en effet garantir à chaque personne un parcours sécurisé et accompagné autant que de besoin. Vous pouvez vraiment compter sur ma mobilisation. Je serai d’ailleurs dans le Finistère, jeudi, pour rencontrer des familles confrontées à l’autisme.

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