Intervention de Nathalie Élimas

Réunion du 20 juillet 2021 à 9h30
Questions orales — Scolarisation des jeunes sourds et malentendants

Nathalie Élimas :

Madame la sénatrice, vous avez raison, tous nos élèves ont droit à une éducation qui leur offre les meilleures chances de réussite scolaire. Ce droit impose au système éducatif de s’adapter aux besoins particuliers.

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées pose notamment le principe de la liberté de choix entre la communication bilingue – langue des signes et langue française – et une communication en langue française, qui est bien sûr de droit. Le code de l’éducation également reconnaît la langue des signes française (LSF) comme langue à part entière. Ainsi, quel que soit le mode de communication choisi, l’élève sourd ou malentendant peut être scolarisé dans une classe ordinaire de son école, de son collège ou de son lycée de secteur.

Le regroupement des élèves sourds signants entre eux ou des élèves qui utilisent la langue française parlée complétée (LfPC) favorise une communication quotidienne et naturelle en LSF ou en LfPC.

Vous l’avez dit, des pôles d’enseignement pour les jeunes sourds ont ainsi été créés afin de favoriser les compétences linguistiques et sociales de ces élèves, tout en assurant la continuité de leur parcours. Ce dispositif permet de regrouper dans un secteur géographique donné des ressources nécessaires à l’accompagnement de ces élèves de la maternelle au lycée, quel que soit leur projet linguistique.

Deux parcours y sont possibles : un parcours bilingue LSF-français écrit et le parcours en langue française, écrit et oral. Selon les besoins de l’élève, différents types d’aménagement sont ainsi mis en place et formalisés dans le projet personnalisé de scolarisation (PPS), avec la mise à disposition d’un matériel pédagogique adapté et une aide humaine à la communication.

La scolarisation des jeunes sourds ou malentendants peut également s’effectuer dans l’un des quatre instituts nationaux de jeunes sourds (INJS) de Bordeaux, Chambéry, Metz ou Paris. Des professionnels du secteur paramédical – orthophonistes, éducateurs spécialisés, etc. – peuvent également accompagner l’élève tout au long de sa scolarité.

Les enseignants, rappelons-le, sont également accompagnés dans leur formation via des modules de formation d’initiation nationale organisés aux niveaux académique, interacadémique ou national.

Enfin, toujours pour améliorer la prise en charge et l’accompagnement de ces élèves, l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche conduit actuellement une mission, avec trois objectifs : évaluer les PEJS, analyser sous quelles conditions pourrait se faire leur extension, et proposer des évolutions allant toujours dans le sens des objectifs de l’éducation inclusive.

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