Intervention de Emmanuelle Wargon

Réunion du 20 juillet 2021 à 9h30
Questions orales — Transparence des coûts des énergies renouvelables

Emmanuelle Wargon :

Madame la sénatrice Anne-Catherine Loisier, vous avez interrogé Mme Barbara Pompili, ministre de la transition écologique. Ne pouvant être présente, elle m’a chargée de vous répondre.

Vous interrogez le Gouvernement sur la transparence des charges de service public induites par le soutien au développement des énergies renouvelables électriques.

Le Gouvernement est très attaché à la transparence en matière de développement des énergies renouvelables, notamment sur la question des charges. Un comité de gestion des charges de service public a été mis en place à cette fin.

La bonne gestion du soutien public aux énergies renouvelables est aussi une priorité pour le Gouvernement. C’est pourquoi les cahiers des charges des appels d’offres précisent bien qu’il est interdit de cumuler les subventions européennes, régionales ou locales avec le soutien public versé sous forme de complément de rémunération pour l’électricité produite.

Pour les petits projets et les parcs éoliens en mer, les installations d’énergie renouvelable sont partiellement exonérées des coûts de raccordement au réseau électrique.

Vous faites également référence au rapport conjoint de l’Agence internationale de l’énergie, l’AIE, et du gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE, qui mettrait en lumière le risque que le soutien aux énergies renouvelables fasse exploser les charges induites par les investissements sur le réseau.

Pourtant, ce même rapport indique que « les analyses d’adéquation de RTE ont conclu à plusieurs reprises que le développement de l’éolien et du photovoltaïque prévu […] dans le cadre de la [programmation pluriannuelle de l’énergie] pouvait être réalisé en s’appuyant sur les centrales pilotables existantes et en projet ».

Le Gouvernement est ainsi attaché à la préservation du réseau, et ces analyses d’adéquation de RTE montrent que nos objectifs sont bien atteignables et réalisables.

Enfin, les prix des énergies renouvelables ne cessent de baisser, rendant ces énergies de plus en plus compétitives. Ainsi, le prix moyen des projets photovoltaïques sur bâtiment est compris entre 80 et 90 euros par mégawatheure en 2018, contre 107 euros par mégawatheure au début de 2017 et 136 euros par mégawatheure en 2015.

Ces prix sont les tarifs accordés lors des appels d’offres. Si le prix de marché est supérieur au tarif, le porteur du projet rembourse la différence à l’État.

Le Gouvernement est particulièrement attentif au respect des conditions techniques permettant l’accroissement de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion