Intervention de Sarah El Haïry

Réunion du 20 juillet 2021 à 9h30
Questions orales — Statut des accueillants thérapeutiques familiaux

Sarah El Haïry :

Madame la sénatrice Richer, vous l’avez dit, la situation des personnes vivant avec un trouble psychique dans notre pays est préoccupante.

La demande de soins est en augmentation constante, notamment pour des troubles anxiodépressifs, des psychotraumatismes, des troubles du comportement ou encore des addictions. Ces troubles figurent parmi les causes principales de la morbidité et de la mortalité et, selon l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, une personne sur quatre est touchée par ces troubles psychiques à un moment de sa vie.

Face à ces constats, pour aller droit au but dans ma réponse, madame la sénatrice, la feuille de route sur la santé mentale et psychiatrique, présentée le 28 juin 2018, s’inscrit en pleine cohérence avec les objectifs de la stratégie nationale de santé. Elle fixe le cap d’une transformation structurelle et systémique du champ de la santé mentale et de la psychiatrie.

Il s’agit d’offrir des réponses de qualité, coordonnées et diversifiées, afin de répondre et de s’adapter aux besoins.

La feuille de route met en œuvre un plan global, qui se décline en trois axes : tout d’abord, promouvoir le bien-être mental, prévenir et repérer très précocement les souffrances psychiques et prévenir le suicide ; ensuite, garantir les parcours de soins coordonnés et soutenus par une offre de psychiatrie accessible ; enfin, améliorer les conditions de vie, l’inclusion sociale et l’accès à la citoyenneté des personnes en situation de handicap psychique.

L’accueil familial thérapeutique s’inscrit pleinement dans cette perspective, et je sais que vous y tenez, madame la sénatrice.

Dans le cas précis des accueils thérapeutiques, l’accueillant familial est employé par l’établissement de soins et relève donc du contrat de travail que vous avez évoqué ; les frais d’accueil relèvent de l’assurance maladie.

L’accueil s’adresse à des patients adultes ou enfants susceptibles de retirer un bénéfice d’une prise en charge dans un milieu familial. En ce sens, l’accueil familial thérapeutique peut représenter une option de substitution à l’hospitalisation à temps complet, selon les projets de soins ; il est d’ailleurs envisageable tant avant que pendant ou après l’hospitalisation.

L’activité des accueillants familiaux thérapeutiques est encadrée par divers articles, sur lesquels je ne reviendrai pas – ce serait bien trop long –, mais des règles précises ont permis de sécuriser et de développer cette approche.

Dans ce champ, des travaux importants ont été et sont encore menés par le Gouvernement, non seulement pour améliorer les conditions de travail et la formation des accueillants, mais encore pour donner à ces derniers une plus grande visibilité, ce que vous appelez de vos vœux, madame la sénatrice.

Ce travail a abouti très récemment en ce qui concerne les assistants familiaux qui accueillent des enfants ; il doit se poursuivre pour ce qui concerne l’accueil thérapeutique familial.

Il m’est difficile de vous en dire plus pour l’instant, mais les services du ministre de la solidarité et de la santé suivront ce dossier de très près et vous apporteront des réponses au fur et à mesure de ses avancées.

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