Intervention de Didier Mandelli

Réunion du 20 juillet 2021 à 15h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Adoption des conclusions modifiées d'une commission mixte paritaire sur un projet de loi

Photo de Didier MandelliDidier Mandelli :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je souhaite en cet instant avoir une pensée pour les victimes du drame qui s’est déroulé chez nos voisins allemands et belges la semaine dernière. Le bilan est lourd, dramatique même : 191 personnes décédées et plus d’une centaine de disparus.

Au moment où je vous parle, l’ouest des États-Unis est ravagé par de terribles incendies. En une journée, hier, dans l’Oregon, ce ne sont pas moins de 1 200 kilomètres carrés qui ont été réduits en fumée, et actuellement des milliers de personnes sont évacuées.

Ces catastrophes, par leur puissance et leur soudaineté, font écho à celles que nous avons nous-mêmes vécues très récemment dans le sud de la France – la tempête Alex. Nous subissons aujourd’hui les conséquences d’un dérèglement climatique qui ne connaît évidemment pas de frontières.

Cette situation démontre que les discussions que nous avons eues sur ce projet de loi Climat et résilience sont d’actualité.

À son arrivée au Sénat, ce texte avait un goût d’inachevé. Nous avions tant entendu parler de sa préparation via la Convention citoyenne pour le climat et les différentes déclarations du Président de la République et des membres du Gouvernement que nous avons été déçus de découvrir un projet de loi dont la portée normative était relativement réduite : des mesures symboliques, ne permettant pas d’endiguer le réchauffement climatique et de traiter l’ensemble de ses conséquences.

En examinant ce texte, nous ne nous sommes pas demandé comment être plus verts ou plus réalistes ; nous avons souhaité que le Sénat contribue à la politique publique environnementale en restant fidèle à sa tradition, c’est-à-dire en échappant aux affrontements stériles entre défenseurs à tout prix de l’environnement et défenseurs de l’économie.

Le Sénat a donc profondément modifié le texte, ajoutant davantage d’éléments concrets, de réalisme, le dotant d’une vision pour nos territoires, dépassant les lignes habituelles et évitant les caricatures. Dans cet hémicycle, madame la ministre, il n’y a pas de climatosceptiques ; vous y trouverez seulement des élus d’expérience, habités par le sens des réalités et de l’intérêt collectif, en un mot des femmes et des hommes responsables.

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