Intervention de Stéphane Ravier

Réunion du 20 juillet 2021 à 15h00
Respect des principes de la république — Rejet en nouvelle lecture d'un projet de loi

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, ce texte relatif au séparatisme islamiste, tant attendu, rate totalement son objet en refusant de le nommer.

Rien, en réalité, sur l’expansionnisme de l’islam politique ; plutôt un tour de force sécuritaire qui se retourne contre les citoyens honnêtes, particulièrement au regard de l’atteinte aux libertés de culte et d’enseignement par les familles.

L’islamisme utilise quatre voies d’intrusion : celle de l’immigration et de la démographie ; celle de la dissimulation, ou taqiya silencieuse ; celle de la provocation et victimisation ; celle du terrorisme sanglant.

Aucune de ces voies n’est prise à bras le corps dans ce texte. Et pour cause !

Le Gouvernement s’est trompé sur la nature de l’ennemi : nous sommes, non pas face à un communautarisme séparatiste, mais face à un communautarisme de conquête soutenu par des idiots utiles de tous bords.

Pourtant, l’actualité a tout d’une alerte islamiste supplémentaire qu’on se refuse d’entendre : le 6 juillet dernier, 169 enfants de djihadistes ont été rapatriés en France. Personne pour en parler ! Quand on connaît la violence des « lionceaux du Califat », enfants soldats de l’État islamique, il est vital que ces enfants soient fichés et surveillés de très près.

Au lieu de cela, M. Dupond-Moretti a opposé à cette proposition de votre serviteur, « l’inhumanité » de son auteur. Le garde des sceaux a moins de scrupules, quand il s’agit de ficher les enfants de 12 ans qui ne sont pas vaccinés ou les mineurs en lien avec une personnalité ayant un engagement politique, syndical ou religieux, tel que permis par un décret de M. Darmanin.

Par ailleurs, le danger vient de l’extérieur.

La résurgence de l’État islamique, le renforcement des groupes armés dans la bande sahélo-saharienne et la montée en puissance des talibans en Afghanistan font peser de lourdes menaces sur notre pays.

L’islamisme a le vent en poupe à l’extérieur de nos frontières, comme à l’intérieur.

Ce matin même, l’Institut musulman des Bleuets a transformé le parc Chanot, à Marseille, en mosquée géante pour l’Aïd el-Kebir, alors que cette organisation est à l’origine de prêches et de publications islamistes connus du préfet et reconnus par le ministère de l’intérieur. Il semble que la liberté de certains soit devenue sacrée…

En entame de cette nouvelle lecture, je vous pose la question, mes chers collègues, madame la ministre, combien de Bataclan, de Charlie Hebdo, de promenade des Anglais, de Laura et Mauranne, de père Hamel, d’écoles Ozar Hatorah ? Combien d’Arnaud Beltrame ? Combien de policiers, de professeurs, de militaires français égorgés, décapités ? Combien d’abominations faudra-t-il pour que vous preniez toutes les mesures nécessaires à l’éradication de la lèpre islamiste ?

Pendant que vous vous interrogez sur ce que pourraient penser la Commission nationale de l’informatique et des libertés, le Conseil d’État, le Conseil constitutionnel ou la Cour européenne des droits de l’homme et du djihadiste, l’ennemi avance dans le sang des innocents. L’histoire a toujours condamné avec une juste sévérité la couardise et la soumission de ceux qui avaient la charge de protéger les Français.

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