Madame la ministre, indépendamment de ce que j’ai pu dire sur la création de la métropole d’Aix-Marseille, il faut aujourd’hui faciliter la construction de la métropole de demain, tout en garantissant la place des communes et des conseils de territoire.
C’est pour cette raison, et parce qu’il faut que le territoire d’Aix-Marseille puisse, comme tous les autres, répondre dans l’intérêt de sa population aux défis des années à venir, que nous allons voter cet amendement.
Je veux cependant, et mon intervention pourrait être une explication de vote sur l’article – je ne reprendrai pas la parole –, acter ici ce soir qu’il s’agit d’un débat pour l’avenir. Certains liront demain nos comptes rendus pour préparer les débats législatifs des prochaines années. Je veux donc dire que nous voulons offrir à ce territoire les moyens d’exercer une gouvernance permettant de répondre aux défis du futur. Construire cette gouvernance de demain ne veut pas forcément dire, selon nous en tout cas, donner un blanc-seing par exemple pour fusionner le département avec la métropole ou faire disparaître celui-ci.
Je ne dis pas que c’est ce que vous avez dit, mon cher collègue, mais je préfère d’ores et déjà acter que ce débat est ouvert – vous le savez aussi bien que nous. Nous avons des élus de notre sensibilité tant dans la métropole qu’en dehors de celle-ci. Nous savons que cette question se pose aujourd’hui au sein du département des Bouches-du-Rhône, que certains veulent anticiper le mouvement, et d’autres l’accompagner.
Il n’est bien évidemment aucunement question ici, ce soir, d’accélérer par nos votes un quelconque processus. Nous voulons à la fois garantir aux communes leur place au sein de la métropole, à la métropole de construire son avenir au travers des conseils de territoire, et au département des Bouches-du-Rhône de conserver toute sa place dans ce territoire.