Monsieur le sénateur Théophile, vous interrogez le Gouvernement sur les inondations survenues en Allemagne, en Belgique, au Luxembourg et dans le nord-est de la France.
Permettez-moi avant tout d’exprimer au nom du Gouvernement notre soutien aux familles et aux États terriblement touchés par ces dramatiques événements, qui nous rappellent – vous l’avez dit – que le dérèglement climatique est déjà à l’œuvre et que nous devons nous en protéger.
Cela passe d’abord par davantage de prévention. Tel est l’objet des 200 plans que nous élaborons aux côtés des collectivités ; je pense notamment à ceux qui sont composés pour les 32 communes de la Guadeloupe, ou encore pour la collectivité d’outre-mer de Saint-Martin.
Nous protéger impose également de développer nos capacités de prévision. Vous avez évoqué les supercalculateurs de Toulouse, opérationnels depuis la fin de 2020, qui permettent d’accroître de quelques heures l’horizon de prévisibilité ; cela est évidemment précieux lors de tels événements.
Nous agissons par ailleurs, comme vous l’avez rappelé, contre les racines du mal, ou du moins des problèmes actuels.
Nous le faisons d’abord en limitant l’urbanisation et l’imperméabilisation des sols, qui contribuent aux phénomènes de ruissellement et d’inondation. D’ailleurs, le projet de loi Climat et résilience, qui vient d’être adopté définitivement, prévoit à cet effet de diviser par deux en dix ans l’artificialisation des sols.
Nous agissons également grâce au fonds de prévention des risques naturels majeurs, dit fonds Barnier, de manière à restaurer des berges et des digues. Vous n’ignorez pas que ce fonds a été abondé, pour plus de 50 %, en crédits de paiement, ce qui permet de crédibiliser très fortement cette action d’adaptation.
Vous le voyez, monsieur le sénateur, ce sujet est pris très au sérieux par le Gouvernement. Vous pouvez compter sur sa mobilisation à vos côtés sur ce sujet.