Ma question était adressée à M. le ministre des solidarités et de la santé.
Ces derniers jours ont vu le contexte sanitaire se dégrader très rapidement, avec une hausse des contaminations de plus de 150 % par rapport à la semaine dernière. Cette situation entraîne la mise en place de nouvelles mesures, qui rendent dès aujourd’hui le vaccin plus que nécessaire pour la plupart de nos activités.
Naturellement, les prises de rendez-vous ont explosé, ce qui accroît les besoins en personnel médical dans un contexte traditionnellement tendu en période estivale et encore aggravé par l’arrivée de la quatrième vague épidémique, liée au variant delta.
Monsieur le ministre, permettez-moi de rappeler que les semaines à venir vont être particulièrement difficiles dans nos établissements de santé et chez nos médecins généralistes en cette période de congés annuels. Chaque été, et plus encore cette année, les pénuries de personnel et la désertification médicale deviennent des maux du quotidien.
On estime que 10 millions de Français vivent aujourd’hui sur un territoire où l’accès aux soins est difficile, sans qu’aucune mesure parvienne à stopper durablement l’hémorragie. La moitié des médecins de campagne ont plus de 55 ans. Cet été, dans un grand nombre de régions, faute de remplaçants en nombre suffisant, des cabinets médicaux devront fermer ; 50 % des offres de remplacement n’auraient pas encore trouvé preneur.
Faute d’urgentistes en nombre suffisant, des services d’urgences devront fermer la nuit. À Clermont-Ferrand, l’unité destinée aux jeunes victimes de crises suicidaires du centre hospitalier universitaire devra fermer pour le mois d’août. Dans ce même CHU, le taux d’absentéisme atteint 10 %. Après des années de manque de personnel et des mois de crise sanitaire et de plan blanc, les soignants sont épuisés et voient avec dépit leurs demandes de congés remises en cause.
Ma question est donc la suivante : que peut faire le Gouvernement, à court et moyen terme, pour renforcer l’attractivité des métiers du soin et assurer enfin un accès aux soins partout et pour tous, quelle que soit la période de l’année ? Où en est-on des mesures attendues pour lutter contre la désertification médicale ?