Ce passage du texte est quand même extrêmement problématique ! Un observateur non averti qui nous rejoindrait à ce moment de notre discussion serait bien en peine de deviner que nous sommes en train de débattre d’un texte qui porte théoriquement sur la protection sanitaire de la population. Même le rapporteur a réussi le tour de force de nous dire qu’il ne fallait surtout pas parler de licenciement pour finalement justifier le texte en l’état.
Le terme « licenciement » ne devrait pas être utilisé dans un texte dont l’objectif est, nous dit-on, de favoriser la vaccination de la population. Dans quel monde vivons-nous ? Proposer de telles choses ne peut que conduire à un échec !
On parle de licenciement, mais qui allons-nous licencier ? Des hospitaliers, des policiers, des enseignants, des caissières de supermarché ? Autrement dit, alors que nous débattons d’un texte qui a pour objet, nous dit-on, je le répète, de protéger la population et de gagner la bataille de la vaccination, nous parlons du licenciement probable de ceux qui, depuis le début de la crise, sont en première ligne de cette bataille sanitaire. C’est une aberration !
On peut toujours discuter des modalités, mais, j’insiste, ces alinéas n’ont rien à faire dans un tel texte. Je veux bien que l’on passe des heures à débattre de la façon de gagner la bataille de la vaccination, mais pensez-vous sérieusement, madame la ministre, que ce type de menace va nous aider à gagner cette bataille, alors que ce texte va placer ces salariés, déjà en difficulté, dans une très grande souffrance et dans des angoisses supplémentaires ?
Je le répète, et nous le répétons depuis le début, si l’objectif est de gagner la bataille sanitaire, ces dispositions, même aménagées, sont une aberration. Malheureusement, leur maintien constitue, d’une certaine manière, un constat d’échec.