J’ai entendu les arguments du Gouvernement et ceux de notre rapporteur, et j’y souscris pleinement.
Je souhaite toutefois comprendre cette décision. Permettez-moi de citer les indicateurs d’hier, le 23 juillet : zéro nouveau cas et tension zéro à Mayotte ; zéro nouveau cas, comme sur les sept derniers jours, à Saint-Barthélemy ; à Saint-Martin, le taux d’incidence est certes de plus de 100 pour 100 000, mais les courbes montrent plutôt une diminution.
Madame la ministre, pour demander la possibilité de prolonger l’état d’urgence sanitaire à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, vous devez disposer d’indicateurs très récents qui montrent une dynamique inquiétante et vous poussent à anticiper une évolution défavorable. Pourriez-vous nous préciser quels sont ces indicateurs ?
Je rappelle que les territoires visés sont actuellement sous le régime de gestion de sortie de crise, et que la Guyane est en état d’urgence sanitaire depuis dix-huit mois.
Les effets de l’état d’urgence sanitaire sur les personnes, les ménages, les familles, mais aussi sur les activités me laissent perplexe. Je reconnais que le préfet de Guadeloupe fait son travail, mais il le fait en fonction de certaines informations. Or il faut être conscient que l’arsenal de moyens qui est mis en œuvre dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire porte gravement atteinte aux libertés, que ce soit celle d’entreprendre ou celle d’aller et venir.
Je voterai cet amendement, madame la ministre, mais vous l’aurez compris, je souhaite que vous puissiez m’éclairer sur la situation.