Cet amendement vise à améliorer la prise en compte des inégalités, notamment géographiques et sociales, dans les politiques publiques sanitaires. Aussi est-il demandé au Gouvernement de remettre au Parlement un rapport sur les raisons permettant d’expliquer les disparités observées dans les rythmes de vaccination au sein des populations de différentes zones géographiques.
Les conclusions de ce rapport doivent permettre d’accélérer la vaccination auprès des populations les plus fragiles et les plus isolées, et de présenter un bilan des actions menées afin que ces inégalités n’aggravent pas des fractures préexistantes.
Certains me répondront qu’une situation d’urgence n’est pas le moment propice pour rédiger un rapport. Il est pourtant nécessaire de réaliser un état des lieux. On sait qu’il y a des différences importantes en matière de sensibilisation et d’accès à l’information, et donc à la vaccination. Il y a donc lieu d’agir pour favoriser un mouvement volontariste.
La majorité de la population est de bonne volonté, mais il faut aller vers les gens. À l’inverse, des mesures trop dures et trop restrictives auront pour effet d’accroître les fractures qui existent dans notre pays, comme dans d’autres, et nous n’avons vraiment pas besoin de cela.
Nous demandons donc ce rapport avec force. Il permettra de cibler davantage nos politiques et de les ajuster dans le sens de l’incitation plutôt que de la sanction.