Intervention de Éliane Assassi

Réunion du 24 juillet 2021 à 21h30

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

Bien d’autres arguments contre l’instauration de ce passe sanitaire apparaissent valables : la question du contrôle, celle de la conservation des données personnelles, celle des discriminations ou encore celle de sa non-limitation dans le temps.

Enfin, le chantage au licenciement instauré par cet article est tout simplement inadmissible, d’autant que ce coup porté à nos droits sociaux constitue une innovation. Il crée une entorse au droit du travail, en venant fissurer l’édifice des motifs de licenciement ; il ouvre la boîte de Pandore, avec la possibilité de voir surgir tous types de licenciement pour des motifs dont on peut imaginer le caractère contestable.

La majorité sénatoriale est revenue sur le dispositif proposé par le Gouvernement, mais à la marge et tout en l’appuyant, de fait, en l’intégrant dans une nouvelle instauration de l’état d’urgence sanitaire, limité au 31 octobre. Cette modification, qui sera sans doute négociée en commission mixte paritaire, n’empêchera pas l’adoption du texte et de sa philosophie globale.

À l’opposé de l’instauration de ce type de mesures, gravissimes pour nos libertés publiques et en totale rupture avec nos principes républicains, nous prônons pour notre part la pédagogie et l’information. Toutes deux devraient être renforcées, dans le cadre d’une campagne de vaccination bienveillante et efficace à l’égard de toutes et tous, partout sur notre territoire.

Je le réaffirme, nous voterons contre cet article 1er.

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