Intervention de Martin Lévrier

Réunion du 24 juillet 2021 à 21h30

Photo de Martin LévrierMartin Lévrier :

Le passe sanitaire, je crois que la commission l’a bien montré, entre parfaitement dans la logique souhaitée par le Gouvernement, une logique – pardonnez-moi de le dire, mes chers collègues – qui est celle de la liberté assumée. Si je ne veux pas me vacciner, dont acte ! Comme je dois présenter un passe sanitaire, je fais alors des tests PCR. Je peux continuer à vivre de la même façon qu’un autre, mais j’en assume un certain nombre de conséquences.

C’est un moyen pédagogique assez puissant pour inviter les gens à se vacciner en plus grand nombre, et il était urgent de le faire. Sans cela, nous nous serions contentés d’observer l’évolution qui prévalait avant le discours du Président de la République, c’est-à-dire la baisse régulière du nombre d’inscriptions pour la vaccination – et, en conséquence, une forme de mise en danger d’autrui puisque, aujourd’hui, nous faisons face à un virus ayant considérablement évolué et qui, on en a suffisamment parlé ici, est en passe d’engendrer une quatrième vague particulièrement inquiétante.

Malheureusement, nos débats nous ont conduits à apporter de nombreuses modifications à ce passe sanitaire, transformant ce dernier en de la « dentelle », pour reprendre le terme parfaitement exact qui a été employé précédemment. En ce qui me concerne, pour me protéger, je ne tiens pas à porter un masque en dentelle : cela ne fonctionne pas ; le virus passerait à travers !

Autrement dit, le passe sanitaire a été transformé en un outil qui ne peut pas remplir sa fonction. C’est très ennuyeux, et c’est pourquoi, alors qu’une grande majorité du groupe RDPI entendait initialement voter cet article, nous serons une grande majorité à nous abstenir.

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