Intervention de Guillaume Gontard

Réunion du 24 juillet 2021 à 21h30

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Nous en sommes tous d’accord, la solution passera par la vaccination. La question est donc de savoir comment faire en sorte que le plus grand nombre de nos concitoyens soit vacciné.

Les chiffres, je voudrais le dire, montrent que le seuil de 50 % de personnes vaccinées est aujourd’hui dépassé. Majoritairement, nos concitoyennes et nos concitoyens souhaitent donc se faire vacciner et s’engagent dans cette démarche.

Bien sûr, il faut pousser et accompagner ceux qui ont encore des hésitations. Bien sûr, il faut expliquer. Je regrette donc que, dans les échanges que nous avons pu avoir, notamment autour du passe sanitaire, nous ayons passé beaucoup de temps à parler de l’aspect répressif, des modalités de contrôle et de sanction, nous écartant totalement de la question de savoir ce qui serait souhaitable sur le plan sanitaire.

Le vaccin est un acte de santé. Ce n’est pas un acte anodin, que l’on peut faire comme cela. C’est une décision qui doit être réfléchie, acceptée et que l’on ne peut pas forcer.

Il y a bien eu des campagnes de vaccination obligatoire par le passé, mais rien ne s’est jamais fait de manière contrainte et forcée. C’est par l’acceptation que l’on a pu atteindre des taux de 90 % ou 95 % de la population couverte, et ce même s’il y a toujours des récalcitrants.

J’ajoute que l’aspect uniquement répressif du passe sanitaire me paraît totalement inopérant. D’ailleurs, je m’inquiète beaucoup des divisions qui pourraient advenir et du fait que l’on se soit totalement écarté de notre esprit républicain. Demander à des gérants de restaurant de faire la police me paraît absolument impensable !

Je ne reviendrai pas sur le sujet du droit du travail, mais les décisions prises en matière de licenciement – nous en avons parlé – me paraissent également inacceptables.

Pour ces raisons, le groupe Écologiste - Solidarité et Territoires votera très majoritairement contre l’article 1er du projet de loi.

Enfin, le dernier amendement dont nous avons discuté et qui émanait de mon groupe concerne certes une demande de rapport, mais le sujet sur lequel elle portait était essentiel. Il s’agit d’examiner ce qui est fait pour aller vers la population, notamment les publics les plus fragiles, que ce soit en zone rurale ou en zone urbaine, et pour permettre la vaccination de toutes et tous.

En comparant les cartes de la pauvreté et de la vaccination, on se rend bien compte qu’il y a un réel problème. J’aurais aimé entendre les propositions du Gouvernement sur ce sujet, madame la ministre. Nous en avions, mais plusieurs de nos amendements ont été déclarés irrecevables au titre de l’article 40.

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