Nous avons déposé et défendu un amendement de suppression de cet article, qui n’a pas été adopté, et nous n’avons pas cessé de rappeler, par la voix de Monique Lubin notamment, que notre proposition, notre objectif était la vaccination universelle, à travers un processus sur lequel nous pourrons revenir ultérieurement, puisque le sujet sera porté au débat, notamment par le biais d’un autre amendement.
Nous avions dans l’idée que le passe sanitaire serait sans doute extrêmement compliqué à mettre en place, probablement peu efficace et attentatoire à un certain nombre de droits. C’est le cas pour les droits des travailleurs, cela a été largement rappelé, ou pour la liberté d’aller et venir – suivant le concept même, ai-je envie de dire, de ce passe sanitaire. De toute évidence, il fallait donc limiter les effets néfastes du dispositif.
Au cours de la discussion, nous avons pu, certes, convaincre le Sénat sur un certain nombre de points importants. Quelques-uns viennent d’être rappelés, comme la liberté accordée aux mineurs de 16 ans d’accéder à la vaccination.
Mais, au final, nous n’avons pas eu de retour, par exemple sur l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, que nous refusons, ou d’une série de sanctions extrêmement violentes à l’égard des salariés non vaccinés.
Pour ces motifs, notre appréciation sur l’article 1er n’a pas évolué, ce qui nous conduira à voter contre, y compris dans la version retenue par le Sénat.