Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 8 décembre 2009 à 14h30
Loi de finances pour 2010 — Vote sur l'ensemble

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

Mais ce budget de sang-froid ne doit pas nous interdire de réfléchir ensemble, cher Jean-Pierre Fourcade, à la lancinante question de la dette, même si les taux extrêmement bas que nous connaissons à court terme nous permettent de supporter ce phénomène dans de meilleures conditions, monsieur le rapporteur général.

À cet égard, nous avons un rendez-vous, qui est le rendez-vous de la croissance et de la maîtrise des dépenses. Il n’y a pas d’autres solutions. Mes chers collègues, l’inflation n’est pas dans notre éthique ; d’ailleurs, elle n’est ni possible ni souhaitable dans le dispositif européen. L’augmentation des impôts ne fait pas partie de notre programme.

Il nous reste la volonté de porter la croissance au maximum de nos capacités, c’est-à-dire au-delà de 2 %, ce qui est déjà une performance remarquable.

Nous devons parallèlement poursuivre la maîtrise des dépenses. À ce propos, madame, messieurs les ministres, je voudrais soulever la question de la dépense fiscale qui devra, elle aussi, faire l’objet d’un grand rendez-vous à l’image de celui qu’a souhaité le Président de la République sur la dette.

Je n’aurai pas la cruauté de rappeler à nos collègues socialistes et communistes que ce rendez-vous de la dépense fiscale les concerne très directement, car plus de la moitié du déficit structurel de notre pays, que vous évaluiez, voilà quelques instants, à près de 45 milliards d'euros, correspond au financement des trente-cinq heures et à leurs séquelles.

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