Intervention de Jean-Yves Leconte

Réunion du 11 janvier 2022 à 14h30
Gestion de la crise sanitaire — Avant l'article 1er

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Monsieur le ministre, votre argumentation m’étonne quelque peu.

Comme vient de le rappeler notre collègue, la vaccination produit des effets positifs à long terme : elle protège des formes graves de la maladie, elle réduit, bien qu’imparfaitement, les contaminations et permet également, par conséquent, de lutter contre l’embolie de notre système de santé.

Vous nous dites qu’il existe d’autres manières d’atteindre ces objectifs que de poser le principe de l’obligation vaccinale.

Puisque nous considérons, au sein du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, que la vaccination est un acte citoyen, il est logique de poser le principe de l’obligation vaccinale. Comment voulez-vous faire admettre que la vaccination est une obligation citoyenne si vous n’instaurez pas l’obligation vaccinale ?

La question du contrôle est différente et elle ne se pose qu’ensuite.

Monsieur le ministre, les Français sont des citoyens, non des hamsters de laboratoire que l’on stimulerait pour atteindre des objectifs. Vous ne pouvez pas exiger d’eux qu’ils vous présentent un QR code avant d’aller en discothèque ou au restaurant sans leur avoir dit, au préalable, qu’être citoyen dans la situation actuelle, c’est remplir un certain nombre de conditions, parmi lesquelles figure la vaccination.

C’est la raison pour laquelle nous posons le principe de l’obligation vaccinale. Elle est une solution de long terme ; elle est aussi la seule manière d’ériger la vaccination en acte citoyen et d’aller jusqu’au bout. C’est par la conviction que nous y arriverons. Le contrôle peut venir ensuite, mais ce n’est pas parce qu’on ne convainc pas qu’on doit contrôler.

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