Le projet de loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire prévoit de transformer le passe sanitaire en passe vaccinal.
Sur quelles bases durcir les mesures et faire peser sur une minorité de Français de nouvelles restrictions, alors que le passe sanitaire, mis en œuvre depuis plusieurs mois, n’a pas fait la démonstration de son efficacité pour lutter contre la contamination ? Désormais, 90 % de la population française est vaccinée et les variants successifs se jouent des passes que l’on veut bien instaurer.
Par ailleurs, sans méconnaître les apports de la vaccination pour les personnes âgées et fragiles, les virologues ne considèrent-ils pas comme un non-sens la vaccination de masse ?
Le virus a évolué vers omicron, variant très contagieux et moins virulent, qui pourrait favoriser la protection des Français en permettant d’atteindre l’immunité collective ou naturelle, notamment dans les populations les plus jeunes et les moins à risque. C’est la stratégie qu’ont choisie certains pays, tandis que d’autres ont préféré faire une pause dans l’administration de la quatrième dose, faute d’un réel bénéfice de la vaccination.
Le passe vaccinal signe aussi la mort sociale d’une partie de la population, qui n’est pas délinquante, puisqu’elle respecte la loi et qu’elle ne transgresse aucune interdiction législative. La citoyenneté de chaque Français doit-elle être tributaire d’une injection prodiguée tous les trois à quatre mois ?
Jusqu’à présent, avec le passe sanitaire, cette partie de la population effectuait à ses frais des tests fréquents, qui permettaient à chacun de savoir s’il avait ou non le covid. Le passe vaccinal condamne ces personnes à un quasi-enfermement.
Pourtant, de nombreux scientifiques n’affirment-ils pas aujourd’hui que la charge virale est identique chez un vacciné et un non-vacciné ?
Seuls des tests gratuits et systématiques pour tous sont en capacité de protéger la population et de freiner l’évolution du virus. Telle est la solution qu’il convient de favoriser.