Monsieur le ministre, après plusieurs lois d’urgence sanitaire, nous nous demandons ce qui justifie le texte que vous nous présentez aujourd’hui. Est-il nécessaire de s’adapter à une nouvelle situation urgente ? Souhaite-t-on aujourd’hui freiner la propagation du virus de manière différente ? À ces deux questions, nous répondons que non, et encore une fois nous nous demandons : pourquoi cette loi, dans l’urgence, maintenant ?
Nous nous opposerons donc à l’adoption de ces mesures, qui nous paraissent à la fois discriminantes et liberticides. Nous préférerions une autre politique pour endiguer l’épidémie, incluant une aide et un soutien pour le personnel soignant épuisé, une aide et un soutien psychologique pour les jeunes, un moratoire sur les fermetures de lits, une généralisation des capteurs de CO2, une gratuité de la mise à disposition des masques, en particulier FFP2, une gratuité des tests, une politique de l’« aller vers » et la levée des brevets sur les vaccins. Telles sont brièvement les bases d’une autre politique que nous jugeons possible, à un moment où rien n’impose de voter une nouvelle loi d’urgence sanitaire.
Pour ces raisons, nous demandons la suppression de l’article 1er. À défaut, nous voterons contre l’article.