Monsieur le sénateur Daniel Salmon, merci de votre question, qui porte sur la culture du chanvre et, plus généralement, sur la consommation de CBD.
Par un arrêté publié le 31 décembre dernier, la France a confirmé l’autorisation de cultiver du chanvre dans notre pays. Vous avez raison de souligner qu’il s’agit là d’un enjeu agricole et industriel important. On parle beaucoup du chanvre en rapport à une forme de consommation, alors qu’en réalité ce produit est surtout utilisé pour l’isolation thermique ou pour bien d’autres usages. Nous souhaitons qu’il puisse être cultivé puis commercialisé, et nous entendons soutenir la filière agricole de chanvre dans la durée.
L’autre question est celle de savoir s’il faut aller au-delà et autoriser la consommation du chanvre.
Deux produits tirés du chanvre sont considérés comme psychoactifs, le CBD et le THC (tétrahydrocannabinol). Le THC donne les effets euphorisants recherchés par les consommateurs de drogue. Le CBD est un peu « borderline », si vous me permettez l’expression. On considère qu’il a des effets relaxants, et certains lui prêtent des vertus thérapeutiques ou de relaxation – attention, car la loi interdit de prêter au CBD une quelconque vertu thérapeutique, qui n’est aucunement reconnue scientifiquement.
Mesdames, messieurs les sénateurs, cela reste un produit qui se fume, de fait. Or fumer n’est pas bon pour la santé.