Intervention de Stéphane Ravier

Réunion du 15 janvier 2022 à 16h00
Gestion de la crise sanitaire — Adoption en nouvelle lecture d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

L’opposition de droite dans cet hémicycle est pétrifiée, parce que la parole des vrais opposants est diabolisée.

Ceux qui sont favorables au passe vaccinal sont des gens responsables, ceux qui s’y opposent sont des irresponsables, des antivax, des sous-citoyens. Nous n’avons même pas le droit de dire ou de penser qu’une autre voie est possible.

Regardez pourtant : le taux d’incidence est certes élevé, mais il reste sans commune mesure avec le faible taux de létalité. C’est au moment où l’épidémie est la moins grave que vos contraintes sont les plus fortes.

Cette disproportion n’a d’égale que votre déconnexion. Ou alors, vous cherchez à entretenir la psychose en vue de cacher le calamiteux bilan de votre quinquennat. Ce gouvernement par la peur est illégitime.

Avant 2020, les plans blancs déclenchés en situation de crise dans les hôpitaux avaient lieu chaque année, sans passe vaccinal ou passe sanitaire. Tout cela nous est infligé depuis des années parce que vous avez volontairement réduit l’hôpital à l’os.

Avec ce passe, vous ne réglerez ni le problème de l’épidémie, ni les déprogrammations d’opérations en cascade, ni les retards pris dans le diagnostic de nouvelles maladies graves.

À l’heure où tout le monde change de braquet, vous vous obstinez. Regardez l’Espagne : les efforts ont été concentrés sur les personnes à risques, et le Gouvernement ouvre le débat sur un grand retour à la normale. A-t-on le droit d’avoir ne serait-ce que ce débat ici même ?

Nous avons eu un ministre triple vacciné et contagieux dans cet hémicycle il y a deux jours. Nous n’en ferons pas un bouc émissaire, mais cela doit rappeler toute notre assemblée au bon sens et inviter le Gouvernement à l’humilité.

Pour ma part, Gaulois réfractaire non vacciné, non antivax mais prolibertés, je me suis fait tester ce matin. Je suis en bonne santé et je ne fais pas la leçon aux vaccinés qui tombent malades, car je refuse de tomber dans le piège de la surveillance généralisée et de la division des Français.

J’observe uniquement que les décisions graves que vous prenez sont dictées par une stratégie et un objectif politique et non sanitaire. Le coût direct de vos restrictions et de vos contraintes aurait pu servir à un investissement massif en personnel et moyens dans l’hôpital.

Chers collègues, en tant que citoyens et parlementaires, nous devons garantir le respect des droits, protéger la liberté et la santé de nos compatriotes.

À l’école de Montesquieu, je crois que « les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires. » C’est pourquoi je serai de nouveau présent cette après-midi pour prendre part aux débats et m’opposer, encore et toujours, à ce passe vaccinal.

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