Cet amendement tend non seulement à ne pas recourir au passe vaccinal, mais aussi à supprimer le passe sanitaire.
Plusieurs éléments internationaux, plusieurs décisions de gouvernements européens ou proches – je pense à l’Espagne ou au Royaume-Uni – nous montrent que l’heure est non plus à l’instauration de contraintes nouvelles et d’atteintes aux libertés publiques, mais, bien au contraire, à l’assouplissement des mesures existantes.
Or que faisons-nous, en France, sûrs de notre bon droit, comme d’habitude, sans jamais douter de rien, sans jamais non plus regarder ce qui se passe dans le reste du monde ? Eh bien, nous donnons un tour de vis supplémentaire ! C’est à mes yeux une grave erreur.
Quant au passe sanitaire, mais, mon Dieu, regardons la réalité ! La vague omicron en démontre l’inutilité sanitaire ! La contagion est massive et, ma foi, la virulence du variant étant moindre, les cas graves sont beaucoup moins nombreux. Pourtant, nous gardons ce dispositif, qui repose sur un mythe : le passe sanitaire préserverait de la contagion.
Il nous aura fallu intervenir à de très nombreuses reprises, tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, pour que le ministre cesse de dire que les lieux soumis au passe sanitaire n’étaient pas des lieux de contagion. Et il nous aura fallu insister beaucoup, parce que cela ne paraissait pas logique…
Cette espèce de catéchisme, sans cesse ressassé, selon lequel le passe sanitaire protégerait les Français de la contagion, a été professée pendant des mois, alors que nous avons sous les yeux la manifestation de son inutilité.
Il faut renoncer au passe vaccinal et il faut supprimer le passe sanitaire, madame la ministre !