Je vous remercie de vos propos, monsieur le sénateur : c’est exactement dans ce sens que nous voulons aller.
Les associations sportives de territoire, qui emploieront des éducateurs sportifs à temps plein pour intervenir sur le temps scolaire, en soutenant les professeurs des écoles, cesseront d’être exsangues. De même, cela permettra aux collectivités de recruter des intervenants.
Structurer les associations par l’emploi est notre priorité. Nous l’avons fait dans le plan de relance, en doublant le nombre d’emplois aidés par l’Agence nationale du sport. Pour l’association, le reste à charge est facilement remboursable, une fois que vous êtes en lien avec les enfants dans le cadre scolaire et que vous récupérez certains d’entre eux dans le monde associatif.
J’entends ce que vous dites et je comprends votre réaction. J’ai commencé par souligner l’investissement des collectivités, notamment des municipalités, pour apporter aujourd’hui ce soutien par le biais d’intervenants.
Comment entrer en collaboration concrète, comment signer un contrat avec une école ? Aujourd’hui, ce n’est pas possible Soit l’intervenant est un bénévole, soit il est envoyé et payé par la municipalité. Demain, une association, à l’intérieur d’une école pourra très bien entrer en contact avec un éducateur, voire partager la charge de l’emploi de cet éducateur avec une autre association.
J’ai été maître-nageuse et dirigeante associative pendant dix ans, après ma carrière de championne de natation. Je n’ai même pas eu la possibilité de discuter avec une école. La première chose qu’on me disait était : « On ne peut pas contractualiser, nous sommes une école ! » Désormais, l’association au sein de l’école pourra passer un contrat avec des intervenants.
À défaut, toutes les écoles se tourneront vers les collectivités et vers les piscines où se trouvent les maîtres-nageurs des collectivités. Et tout le monde se plaindra, car il n’y aura pas assez de personnel pour encadrer le sport. N’est-il pas préférable de mutualiser les ressources humaines, tous ensemble ? Pour ce faire, il faut une structure susceptible d’être financée par le ministère des sports et de nouer des contrats avec les associations de territoire, qu’elles soient sportives ou culturelles.