L’ambition du Gouvernement est de laisser en héritage à la France, après les jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, davantage de sport à l’école.
Davantage de sport à l’école, cela passe par la possibilité de multiplier les intervenants qui agiront en soutien des professeurs des écoles, lesquels doivent aussi être plus et mieux formés à l’éducation physique et sportive délivrée aux enfants. Cela passe, corrélativement, par des financements.
Cela passe aussi par l’accès à des équipements de proximité. C’est la raison pour laquelle nous avons financé un plan de construction de 5 000 équipements de proximité. Nous voulons – ce sera possible – des équipements accessibles aux enfants à proximité, voire à l’intérieur, de toutes les écoles. Ces équipements seront financés par ce plan à hauteur de 80 % de leur coût.
Troisième élément, vous en avez parlé : quel contenu allons-nous proposer ?
La notion de « savoirs sportifs fondamentaux » recouvre deux programmes. J’ai proposé à Jean-Michel Blanquer d’ajouter deux savoirs fondamentaux – on pourrait en trouver beaucoup d’autres, car le sport est fondamental – à la liste comprenant lire, écrire, compter, respecter autrui.
Notre critère de définition est simple : il faut donner aux enfants les clés pour savoir nager et rouler à vélo, car chacun pourra pratiquer ces sports à tous les âges de la vie. Pour les personnes âgées qui éprouvent des difficultés à bouger, les choses sont plus faciles dans l’eau, mais aussi à vélo. Quant à la marche à pied, elle sera d’autant plus aisée que l’on continuera par ailleurs à nager et à rouler. De surcroît, on peut penser que les enfants apprennent assez naturellement à marcher…
Savoir rouler, savoir nager, il y va également de questions de sécurité, qui doivent être abordées dès l’école maternelle. On doit apprendre aux écoliers à flotter pour qu’ils ne se noient pas – on sait quel fléau représentent les noyades en France –, on doit leur apprendre à rouler sur la route en toute sécurité. Voilà pourquoi nous avons désigné ces savoirs-là comme savoirs sportifs fondamentaux.
Vous proposez, monsieur Lozach, que l’éducation physique et sportive soit reconnue en tant que telle comme un savoir fondamental. Elle l’est déjà, à mon sens : c’est la première des matières traitées dans le code de l’éducation.
Je souhaite vivement remercier tous les professeurs d’EPS, ainsi que leurs formateurs, qui se sont engagés avec nous afin que, le plus vite possible, dès 2024, on atteigne l’objectif de donner à la moitié au moins d’une classe d’âge les clés de ces savoirs sportifs fondamentaux, par le biais des « classes bleues » et des « classes vélo ».
Nous agissons, notamment en matière de formation des enseignants, grâce aux moyens du ministère des sports. Dès mon arrivée, le budget consacré au « savoir-nager » et au « savoir-rouler à vélo » est passé à 15 millions d’euros, avant d’atteindre 17 millions d’euros. Avec le ministère de la transition écologique, nous avons débloqué 21 millions d’euros, que nous déploierons par le biais de la Fédération française des usagers de la bicyclette et de toutes les parties prenantes du « savoir-rouler » en France, les fédérations sportives de vélo et de cyclotourisme en particulier.
L’ensemble de ces acteurs a vocation à intervenir dans les établissements du premier degré, dès l’école maternelle, pour apprendre à nos enfants à évoluer en toute sécurité dans leur environnement et pour les éduquer au sport.
Je suis défavorable à votre amendement, monsieur Lozach ; mais sachez qu’avec Jean-Michel Blanquer nous faisons énormément, au nom du Gouvernement, pour qu’il y ait plus de sport à l’école dans les temps de l’enfant.