Monsieur le rapporteur, j’ai expliqué que la trajectoire avait été mise en place voilà dix ans. Je ne suis pas là depuis aussi longtemps ; j’ai pris mes fonctions actuelles voilà trois ans, et Mmes Henriques et Le Fur sont en poste depuis deux ans.
Nous avons la volonté d’accompagner les fédérations. J’ai proposé précédemment de leur donner les moyens financiers dont elles auraient besoin, et nous l’avons déjà fait. Mais si les gens ne sont pas motivés et ne veulent pas changer le système, ils vont simplement empocher l’argent et ne rien faire…
Aujourd’hui, il y a trois femmes à la tête du monde du sport. Elles sont motivées et prêtes à mobiliser les moyens nécessaires. Autorisons-nous à donner des orientations ambitieuses et précises !
Je prends l’exemple de Marie-Amélie Le Fur. Le Comité international paralympique (IPC) propose qu’il y ait une représentation équilibrée entre les personnes en situation de handicap et les personnes valides au sein de ses instances dirigeantes. Évidemment, ce sera compliqué. Mais n’est-il pas pertinent, quand on s’occupe du sport pour les personnes en situation de handicap, de confier des fonctions à des personnes concernées par le sujet ? Actuellement, il n’y en a pas, à l’exception de deux personnes au sein du comité directeur. Mme Le Fur a envie de changer les choses, et l’IPC donne une orientation pour aller dans ce sens. Cela me paraît logique.
Comme je le soulignais, si notre objectif commun est de rendre le sport plus accessible demain aux petites filles, aux jeunes filles, et aux femmes n’ayant pas le temps de pratiquer compte tenu de leur mode de vie, faisons réfléchir des femmes, qui seront conscientes des problèmes, sur ces sujets !
Avoir autant de femmes que d’hommes, même à une ou deux unités près, permettra que des réflexions complémentaires s’engagent dans les associations et les fédérations, par exemple pour proposer du sport aux femmes pendant leur grossesse ou lors de la ménopause. Aucun homme n’y penserait. Il faut des femmes qui y pensent pour le proposer.
Pour toutes ces raisons, nous plaidons pour la parité. Il ne s’agit pas seulement d’une question de forme !
Le Gouvernement émet donc un avis favorable sur cet amendement.