Monsieur le sénateur Éric Gold, les tensions persistantes en matière de recrutement peuvent être source de difficultés pour les entreprises, mais elles constituent aussi une bonne nouvelle, car elles sont le signe que la reprise est robuste.
Il nous faut donc accompagner cette reprise en répondant aux besoins de main-d’œuvre des entreprises, qui constituent autant d’opportunités pour les jeunes et les demandeurs d’emploi.
Depuis le début du quinquennat, nous investissons comme jamais dans la formation : je pense notamment au plan d’investissement dans les compétences à hauteur de 15 milliards d’euros. Plus récemment, 1, 4 milliard d’euros ciblant plus particulièrement les formations en entreprise ou en alternance, qui préparent directement à un emploi, sont venus compléter ces efforts.
Comme vous l’avez signalé, il convient également de renforcer l’attractivité des métiers en tension. C’est le sens des discussions que j’ai engagées avec certaines branches pour les inciter à revaloriser leur minima conventionnels et à améliorer leurs conditions de travail. La branche des hôtels, cafés, restaurants a ainsi réussi à proposer une hausse moyenne des salaires de plus de 16 %.
Comme le souligne le CESE dans son avis, il nous faut aussi lever l’ensemble des freins périphériques au retour à l’emploi. C’est avant tout à l’échelon local que des réponses peuvent être trouvées en partenariat avec les collectivités.
Nous avons donc demandé à chaque sous-préfet d’identifier, avec les acteurs locaux, les solutions qui peuvent être proposées aux demandeurs d’emploi, en tenant compte des spécificités des territoires.
Enfin, il nous faut nous assurer que les demandeurs d’emploi à qui ces formations sont proposées s’en saisissent effectivement et répondent aux offres d’emploi. C’est tout le sens du contrôle de la recherche d’emploi, qui a conduit à une radiation de près de 18 % des demandeurs d’emploi contrôlés au cours du mois de décembre.
Monsieur le sénateur, l’ensemble de ces actions commencent à porter leurs fruits. Ces derniers mois, les embauches ont atteint un niveau inégalé depuis près de vingt ans.