Monsieur le Premier ministre, la transition énergétique ne se fera pas sans EDF. Enfin, nous l’espérons – après ce que nous venons d’entendre, nous commençons effectivement à douter…
Il ne se passe pas un mois sans que votre gouvernement prenne des décisions fragilisant EDF.
Le relèvement du plafond de l’Arenh – nous en avons parlé plusieurs fois – va grever le chiffre d’affaires du groupe de plus de 8 milliards d’euros. Son P-DG, relayé par les organisations syndicales, parle d’un « véritable choc ».
Le rachat à un prix bien trop élevé de l’ancienne filiale d’Alstom, Arabelle, que vous aviez vendue à General Electric, a été imposé par le Président de la République à EDF.
Votre stratégie nucléaire est inconstante : dans le mandat précédent, le conseiller Emmanuel Macron poussait à la fermeture des réacteurs, qu’il a confirmée, comme Président de la République, avec la fermeture de la centrale de Fessenheim ; voilà trois mois, il annonce miraculeusement la construction d’EPR. Ce n’était pourtant pas la Pentecôte !