Comme je l’ai souligné voilà quelques minutes, madame la sénatrice Carlotti, la présence de Wagner est inacceptable, tout comme le report des élections de cinq ans par la junte. Les pays de la Cédéao ont pris des décisions très fortes, que tous les États de l’Union européenne soutiennent. Nous avons aussi décidé d’un certain nombre de sanctions, individuelles et collectives, à l’encontre de Wagner.
Cela étant, nous ne pouvons pas prendre des décisions unilatérales. Nous avons besoin de consulter nos partenaires européens et internationaux, d’échanger avec eux.
En effet, nous ne sommes pas seuls au Sahel. Nous sommes présents au sein de la force Takuba, qui bénéficie de forces spéciales issues de 11 États européens.
Nous sommes également présents aux côtés des Nations unies et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, la Minusma, pour veiller au respect des accords d’Alger.
Nous sommes présents, enfin, auprès de nos partenaires sahéliens dans le cadre du G5 Sahel.
Nous devons donc prendre le temps des échanges et des discussions, afin d’arrêter la meilleure décision possible. Mais il est clair, dans notre esprit, que le contexte appelle la tenue de telles discussions dans les prochains jours, afin de définir précisément la position de la France et de l’Union européenne pour l’avenir proche.