Madame la sénatrice Laurence Harribey, je vous remercie de cette question, qui me permet de présenter devant le Sénat les orientations de notre ministère pour la jeunesse à l’occasion de la présidence française du Conseil de l’Union européenne.
La Commission a publié le 14 octobre dernier une proposition de décision du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne sur une Année européenne de la jeunesse pour 2022. Cette initiative est destinée à mieux accompagner les jeunes dans la sortie de la crise sanitaire et à les aider à surmonter son impact négatif.
Cette décision fixe quatre objectifs, que je vais rappeler et que nous aurons à cœur de mettre en œuvre.
Tout d’abord, les transitions verte et numérique offrent une nouvelle perspective et des possibilités de contrer l’impact négatif de la pandémie sur les jeunes.
Ensuite, nous entendons encourager tous les jeunes, en particulier ceux qui sont issus des milieux défavorisés, à devenir des citoyens actifs et engagés ainsi que des acteurs du changement. Je pense là bien sûr à l’engagement civique.
Nous voulons également promouvoir les possibilités offertes par les politiques publiques, au niveau européen, national, régional et local, afin de soutenir leur développement personnel, social et professionnel dans un monde vert, numérique et, surtout, inclusif.
Enfin, il s’agit d’intégrer la politique de jeunesse dans tous les domaines pertinents de la politique de l’Union, afin d’encourager la prise en compte du point de vue des jeunes dans l’élaboration des politiques publiques à tous les niveaux. Il s’agit de la clause d’impact jeunesse, que nous appliquons déjà.
Madame la sénatrice, à l’occasion de cette présidence, la France sera aux côtés des institutions européennes, des États membres et de l’ensemble des parties prenantes pour piloter, à l’échelle européenne, durant ces six mois, quelques sujets d’intérêt pour la jeunesse européenne et, bien sûr, pour les mettre à l’ordre du jour du Conseil.
Je pense évidemment au soutien à la mobilité des jeunes dans un autre pays de l’Union européenne afin qu’elle soit plus inclusive, et ce en lien avec les annonces du Président de la République française sur le service civique européen. Vous l’avez dit, nous fêtons d’ailleurs aujourd’hui les trente-cinq ans d’Erasmus.