Nous l’avons dit dès hier, lors de la discussion générale : cette proposition de loi n’est pas le grand soir du sport français, mais elle permet tout de même un certain nombre d’avancées.
À l’évidence, il reste de la place pour d’autres textes dédiés au sport dans les prochaines années. D’ailleurs, nous formulons le vœu que ces travaux législatifs soient plus fréquents à l’avenir qu’ils ne l’ont été au cours de la période récente.
En effet, un certain nombre de débats devront se prolonger au-delà de cette fin de mandature, car plusieurs grandes problématiques n’ont été qu’effleurées, quand elles n’ont pas été tout simplement éludées. Cet effort sera indispensable pour donner consistance à l’héritage olympique de 2024.
À cet égard, les priorités définies dans cette perspective ne devront précisément pas s’arrêter au calendrier olympique. Je pense à la place de notre pays dans les compétitions internationales, au développement du sport pour tous ou encore, parmi tant d’autres sujets, à la promotion du bénévolat.
Alors que nous venons d’achever l’examen des articles et des nombreux amendements déposés, l’éternelle question des moyens à placer en regard des ambitions affichées reste en suspens.
Le Sénat a contribué à enrichir ce texte. À ce titre, je salue notamment M. le président de la commission et M. le rapporteur. À présent, la commission mixte paritaire se profile ; nous discernons d’ores et déjà les éventuelles pierres d’achoppement et, bien sûr, nous veillerons à défendre nos positions.
Depuis deux jours, nous avons aussi constaté, entre nous, un certain nombre de sujets de clivage : la gouvernance du mouvement sportif, la parité, la limitation dans le temps du cumul de fonctions de président du mouvement sportif, le port des signes religieux – ce débat a une nouvelle fois été réactivé –, et je passe sur un certain nombre d’autres points.
Pour l’ensemble de ces raisons, les élus du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain s’abstiendront.