Intervention de Dany Wattebled

Réunion du 19 janvier 2022 à 15h00
Démocratisation du sport — Article 10 bis A

Photo de Dany WattebledDany Wattebled :

Nous parlons de grosses sommes, de beaucoup d’argent. Ce qui pose problème, ce n’est pas la part de la société ouverte aux capitaux privés, qui pourrait être de 10 %, de 20 % ou de 30 %, mais le fait que, quand cette société, valorisée à plusieurs milliards d’euros, sera créée, elle commercialisera et gérera les droits. Et l’investisseur y participera non pour rien, mais pour réaliser un bénéfice que la ligue n’a pas su obtenir.

Je suis très inquiet, non pas tant sur le pourcentage que sur la durée, point sur lequel il n’y a pas de garde-fous. Imaginez à quoi pourrait ressembler la situation dans quinze ans ou dans vingt ans. Nous savons ce que c’est qu’une DSP sur le long terme !

Je pense que nous nous privons d’un outil puissant. Les recettes de la LFP ont peut-être subi le covid et la défaillance de Mediapro, mais on est en train de donner un outil valorisé à 9 milliards d’euros à un investisseur privé, qui ne vient pas pour rien et qui se rémunérera à hauteur de 10 % grâce à un outil qui existe déjà.

Ce qui m’inquiète beaucoup, c’est qu’il n’y ait pas de garde-fou. Je n’ai pas eu le temps de rédiger un amendement, mais j’aurais bien aimé proposer une durée maximale, pour que, dans cinq ans ou dans huit ans, nous évaluions la situation et puissions revenir en arrière.

Si on signe un chèque en blanc, on risque de se retrouver dépouillés et, peut-être, d’aboutir à des ligues fermées, comme aux États-Unis.

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