Intervention de Roxana Maracineanu

Réunion du 19 janvier 2022 à 21h45
Démocratisation du sport — Article 11 bis A

Roxana Maracineanu :

Je suis désolée d’allonger les débats, mais je veux dire une nouvelle fois que, désormais, ce sont des sanctions individuelles qui s’appliqueront, alors que, aujourd’hui, celles-ci sont collectives, puisque c’est le club qui paye l’amende pour l’utilisation d’un ou de deux fumigènes.

À l’avenir, c’est celui qui l’aura introduit dans l’enceinte sportive qui sera sanctionné et qui encourra une amende, ce qui le conduira sans doute à se demander par deux fois s’il fait bien de venir en cachant un tel fumigène.

Si je fais la comparaison avec un feu rouge grillé, c’est parce qu’un fumigène est quelque chose de dangereux. Comme vous, je me rends dans les stades, mais, personnellement, je n’en ai jamais craqué un seul ! J’entends ce que me disent les supporters expérimentés : certes, on ne s’arrache pas une main chaque fois qu’on craque un fumigène, mais il est déjà arrivé que son utilisation blesse celui qui le manie, une personne présente à ses côtes ou même un joueur, ou bien provoque des dommages – M. Savin le sait bien.

C’est la raison pour laquelle son emploi était puni par la loi. D’ailleurs, j’aimerais bien que l’on me présente des supporters ayant été punis de 15 000 euros d’amende et de trois ans d’emprisonnement pour avoir introduit un fumigène dans une enceinte sportive !

Aujourd’hui, nous ne faisons qu’adapter la loi à la réalité, celle d’une plus grande désobéissance dans les stades, y compris aux règles que proposent par les clubs de supporters, en modulant les sanctions de manière à les rendre suffisamment dissuasives.

Encore une fois, et je vous rejoins sur ce point, il est important d’encadrer l’utilisation, au vu de tous, de ces fumigènes pour parer à tout danger.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion