Le découplage entre le niveau de revenu et le montant des allocations familiales a été mis en place par le gouvernement du général de Gaulle ; c’est ainsi que 73 % des familles comptant deux enfants ou plus bénéficiaient de cette prestation jusqu’en 2014. L’idée de mettre en place des conditions de ressources avait été proposée par Lionel Jospin en 1997, avant d’être adoptée en 2014, pour une économie de 760 millions d’euros.
Je soutiens l’idée de redonner aux allocations familiales leur caractère universel, mais à condition de les considérer comme des éléments de revenu soumis au barème de l’impôt. Une telle mesure avait été défendue par Raymond Barre en 1987 et par Alain Juppé en 1995.
En contrepartie de la fiscalisation des allocations familiales, je souhaite étendre à l’ensemble du territoire le versement des allocations familiales dès le premier enfant, mesure qui s’applique déjà dans les départements d’outre-mer.
L’universalité des allocations familiales me paraît être une mesure essentielle pour soutenir la natalité, compenser le coût de l’éducation des enfants pour l’ensemble des familles et favoriser la conciliation entre famille et travail.
Je voterai donc cet amendement, qui vise à concilier vocation universelle des allocations et justice sociale. En revanche, s’il n’était pas adopté, ce qui est possible, je m’abstiendrais sur l’ensemble du texte.