Madame la présidente, madame, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, ce débat budgétaire se situe dans une période charnière et alors que nous sommes face à une nouvelle donne.
Tout d’abord, depuis le Grenelle de l’environnement, il est incontestable que le développement durable est désormais au cœur de l’ensemble des politiques publiques. C’était la volonté du Président de la République ; vous la mettez en œuvre, madame, monsieur le secrétaire d’État, et nous sommes heureux d’apporter notre contribution.
Par ailleurs, ce débat se déroule après le vote de la loi « Grenelle 1 » à l’Assemblée nationale et avant son examen au Sénat. Cependant, certaines des mesures de ce projet de budget préfigurent les orientations et les réalisations à venir, ce dont je me réjouis : cela prouve bien que, contrairement à ce que laissent entendre certaines critiques, la loi « Grenelle 1 » traduit réellement les engagements de l’État, même si, pour l’instant, il ne s’agit que de principes : les actions seront ensuite déclinées dans le projet de loi « Grenelle 2 ». Nous sommes donc déjà dans une nouvelle donne.
Il faut également prendre en compte le fait que nous sommes à la veille d’un plan de relance non seulement national, mais également européen.
Ce plan a été annoncé hier par M. José-Manuel Barroso, et exposé ce matin au comité des régions d’Europe, à Bruxelles : j’y vois le signe que demain, peut-être, le développement durable sera le moteur de la relance économique et que cette nouvelle approche, fondée sur les nouvelles technologies, permettra de relancer l’activité.
Enfin, nous sommes, je l’espère, à la veille de l’adoption par l’Europe du paquet « Énergie-climat ».
La France porte ce paquet « Énergie-climat », que vous défendez, mes chers collègues. Nous espérons que les négociations aboutiront avant la fin de la présidence française. Ainsi, notre pays serait en position de force pour le rendez-vous de Copenhague.
L’élection de Barack Obama ouvre des perspectives nouvelles : il a manifesté avec force, à différentes reprises, sa volonté – il l’a confirmé au téléphone à M. José-Manuel Barroso – de lutter en faveur de l’utilisation des nouvelles énergies et de la préservation de l’équilibre climatique.
Malgré une nouvelle présentation des crédits, qui rend leur examen un peu complexe, l’excellent travail des quatre rapporteurs spéciaux et des six rapporteurs pour avis nous a permis de procéder à une analyse assez objective.
Je me propose d’aborder quelques points qui paraissent essentiels à l’élu de terrain que je suis, élu de Lozère, plus largement du Languedoc-Roussillon, mais aussi de l’Europe.