Je me réjouis, madame la secrétaire d’État, de voir traduite dans ce projet de budget la volonté qu’avait exprimée le Gouvernement d’augmenter les crédits destinés à la préservation de la biodiversité, à l’entretien des réserves naturelles et, surtout, des parcs naturels nationaux.
Je vous adresserai cependant un petit reproche : l’importante réforme intervenue aux termes de la loi du 14 avril 2006 a confirmé la vocation des parcs nationaux de préserver des richesses naturelles exceptionnelles – les parcs nationaux ne sont pas assimilables aux parcs régionaux –, mais ladite vocation doit désormais se concilier avec la notion de développement durable ; les parcs nationaux doivent être un exemple en la matière et inscrire leur action dans l’environnement humain.
Je m’enorgueillis de ce que la Lozère abrite le seul parc national habité de métropole, le parc national des Cévennes. Les élus de ce département ont considéré la réforme avec beaucoup d’intérêt. L’élaboration des décrets d’application de la loi est en voie d’achèvement – elle n’a pas été facile – et nous en attendons avec confiance la rédaction définitive. Je tiens à souligner le rôle tenu par vous-mêmes, madame, monsieur le secrétaire d’État, et le conseil d’administration du parc national des Cévennes, qui s’est prononcé à l’unanimité en faveur de la traduction dans les décrets des nouveaux objectifs assignés par la loi aux parcs naturels nationaux.
Je ne doute pas qu’après ces débuts difficiles nos efforts seront couronnés de succès et qu’un nouvel élan sera donné au parc national des Cévennes.
Nous souhaitons, madame le secrétaire d’État, que le Gouvernement tienne compte des suggestions du conseil d’administration. D’ailleurs, n’est-il pas prévu dans la loi que, désormais, la gouvernance des parcs naturels nationaux doit donner une place différente à l’ensemble des élus et aux acteurs de terrain de ces territoires ?
Je me réjouis donc de l’accroissement des crédits du budget de l’établissement public national Parcs nationaux de France : ceux-ci passent de 3, 7 millions d’euros en 2008 à 4, 025 millions d’euros en 2009. J’y vois la preuve de la volonté du Gouvernement de poursuivre son action, volonté qui s’était déjà traduite par la création des parcs naturels nationaux de la Guyane et de la Réunion et une augmentation importante des crédits depuis deux ou trois ans.
J’aborderai à présent un sujet très différent, mais qui relève lui aussi du développement durable : les routes.
Allons-nous être associés à l’élaboration des nouveaux plans de développement et de modernisation d’itinéraires ? Par ailleurs, obtiendrez-vous la prise en compte de certains itinéraires au titre du développement durable ?
Ainsi, la RN 88 a pu bénéficier, après qu’un syndicat a été créé et a réalisé des études – nous, élus, avons accepté d’en attendre les conclusions –, d’une charte du développement durable sur l’axe Lyon-Toulouse, axe important sur le plan non seulement national, mais également européen. J’espère que notre patience sera récompensée et que ce dossier sera retenu en priorité. Il est capital, pour la Lozère, que ce programme puisse être lancé le plus rapidement possible.
J’en viens à un autre dossier difficile, celui des transports, plus particulièrement celui du projet de TGV Méditerranée.