Monsieur le secrétaire d’État, les Auvergnats sont de plus en plus exaspérés face à l’isolement ferroviaire croissant des territoires de l’Auvergne et du Puy-de-Dôme.
Voilà bientôt cinq ans, Mme Élisabeth Borne, alors ministre des transports, nous avait fait des promesses d’amélioration substantielle de nos mobilités et de la ligne de train Paris-Clermont-Ferrand.
Les dysfonctionnements récurrents et intolérables de la ligne devaient être résorbés, afin de la rendre plus rapide. Or la situation n’a pas évolué à la hauteur des attentes du territoire, de ses habitants et de ses forces vives, vous l’avez d’ailleurs souligné tout à l’heure, monsieur le secrétaire d’État.
Des travaux de sécurisation et de modernisation de la ligne sont certes en cours, mais ceux qui sont à prévoir pour 2028 ne sont pas financés et, à terme, le gain de temps de trajet sera minime.
C’est pourquoi, comme l’a suggéré le vice-président chargé des transports du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, il paraît absolument indispensable de reprendre d’étude de la ligne grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon, dite POCL, ainsi que Mme Borne l’avait décidé, afin de désenclaver durablement l’Auvergne et le Massif central.
Depuis les années 1950, les progrès techniques effectués sur les voies et les rames ont permis de réduire les temps de trajet. Durant les soixante dernières années, le rétrécissement de la France par le train à grande vitesse a permis de relier les dix plus grandes villes françaises à Paris en moins de deux heures. Une carte de France isochrone le montre : aujourd’hui, seule la métropole de Clermont-Ferrand, capitale auvergnate, est encore à trois heures vingt de trajet au moins de la capitale française, soit au même niveau que la Côte d’Azur.
Par conséquent, si la sécurisation de la ligne Clermont-Ferrand-Paris se révèle nécessaire, il est également indispensable de mener les études préalables à la réalisation d’une ligne à grande vitesse, qui seule permettra le désenclavement de l’Auvergne et du Massif central. Avec Rémy Pointereau, président de l’association TGV Grand Centre-Auvergne, j’y veillerai tout particulièrement.