Nous avons le plaisir d'accueillir M. François Jacq, candidat proposé par le Président de la République aux fonctions d'administrateur général du Commissariat général à l'énergie atomique et aux énergies alternatives.
En application du cinquième alinéa de l'article 13 de la Constitution, cette nomination par décret du Président de la République ne peut intervenir qu'après audition par les commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat. Cette audition est ouverte à la presse et au public et retransmise sur le site du Sénat. Elle donnera lieu à un vote à bulletin secret, pour lequel les délégations de vote ne sont pas autorisées. L'Assemblée nationale ayant entendu M. Jacq ce matin, nous dépouillerons les bulletins sitôt la tenue du vote. Il ne pourra être procédé à la nomination si l'addition des votes négatifs dans les deux commissions représente au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés.
Avant de passer la parole à notre collègue Claude Malhuret, rapporteur sur cette proposition de nomination, puis à notre collègue Daniel Gremillet, président du groupe d'études « Énergie », je souhaite rappeler le fort attachement de notre commission à la recherche énergétique, et singulièrement nucléaire. Dans la loi du 8 novembre 2019 relative à l'énergie et au climat, dite « Énergie-Climat », de 2019, notre commission a fixé à l'État la nécessité « d'impulser une politique de recherche et d'innovation » dans ce secteur. Depuis lors, nous vous avons auditionné, en octobre 2019, sur les conséquences de l'arrêt du projet de démonstrateur de réacteur à neutrons rapides (RNR) Astrid, ainsi que M. Bernard Bigot, en octobre dernier, sur les perspectives du projet de réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER).
Ces enjeux sont, pour nous, absolument fondamentaux, car nous sommes convaincus de la centralité de l'énergie nucléaire, pour atteindre la « neutralité carbone » à l'horizon 2050, et de la nécessité de la science et de la raison pour garantir que cette énergie nucléaire soit toujours plus performante, sûre et propre.
À l'heure où l'exécutif entend opérer un complet revirement dans sa politique énergétique, en envisageant pour la première fois une « renaissance » de l'énergie nucléaire, pour laquelle nous avons toujours plaidé ici, puissions-nous enfin être entendus ! Il y va, sur ces enjeux, du devenir de notre souveraineté et de notre transition énergétiques.