En mars dernier, j’appelais déjà l’attention du ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur les conséquences de l’influenza aviaire sur nos élevages de canards et d’oies.
Comme vous le savez, depuis le mois de décembre dernier, en particulier, la France affronte une nouvelle vague d’épidémie et nos éleveurs sont confrontés à des mesures d’abattage massif et préventif.
Les Landes et des Pyrénées-Atlantiques sont durement touchées. Au 2 février, dans ce dernier département, 64 foyers ont été détectés, 353 communes ont été placées en zone réglementée et 26 autres en zone de dépeuplement préventif. Nos éleveurs vivent un nouveau drame.
Je réitère mes questions au Gouvernement : pourquoi ne pas avoir travaillé à une modulation des abattages pour tenir compte de la diversité des formes d’élevage ? Que répond le Gouvernement aux craintes des éleveurs de ne plus pouvoir exercer le savoir-faire de l’élevage en plein air et de devoir appliquer la claustration ? Surtout, face à ces crises à répétition, ne devrions-nous pas, une bonne fois pour toutes, lever le tabou de la vaccination aviaire ?
Je ne fais pas fi de la question de l’exportation, je ne demande pas d’autoriser des campagnes de vaccination préventive systématiques, mais de les autoriser dès que les alertes de l’influenza aviaire sont détectées sur les couloirs de migration.
Aussi, madame la ministre, je renouvelle ma question : où en est le Gouvernement dans sa réflexion sur la vaccination aviaire et sur les expérimentations ? Dans le cadre de protocoles stricts, des campagnes de vaccination préventive ne sont-elles pas une des réponses possibles pour faire face à ce drame ?