Madame la sénatrice Belrhiti, je prends naturellement acte de votre conception de la famille et je respecte bien évidemment votre liberté de conscience.
Vous avez évoqué l’ordre patriarcal et la tradition française. Ce n’est pas de cela que je veux débattre à cet instant, parce que rien de ce à quoi vous tenez n’est au fond remis en cause dans cette proposition de loi : elle ne justifie en tout cas certainement pas votre crainte d’une déstructuration de la famille.
Je vais vous dire de quoi il s’agit avec simplicité et, je l’espère, le plus clairement possible.
Ce qui me gêne, c’est qu’une femme qui élève seule un enfant ne portant pas son nom soit obligée aujourd’hui de transporter avec elle son livret de famille pour l’inscrire à un cours de musique, au judo ou à l’école. Cela me chagrine, et je voudrais lui donner un petit coup de main. Ce n’est pas plus compliqué que cela !