Depuis cet après-midi, nous tentons de légiférer par rapport au fait que, dans notre pays, des femmes et des hommes assument une activité professionnelle difficile, qu’ils n’ont pas choisie. Ils l’assument et, parfois, la subissent, parce que leurs origines, qu’elles soient sociales ou géographiques, leur manque de qualification professionnelle initiale, leur absence de cursus universitaire, voire un parcours scolaire erratique les cantonnent dans des métiers aux conditions d’exercice éprouvantes, sachant que, dans le même temps, souvent, leur rémunération ne leur permet aucun excès de dépense dans leur vie quotidienne. C’st aussi cela la réalité d’une partie de notre pays !
Ces travailleurs composent d’ailleurs paradoxalement cette France dont on dit qu’elle leur appartient puisque, souvent, en plus, ils se lèvent tôt !
Mais, pour eux, peu d’espoir de voir leur situation prospérer ou de s’épanouir dans l’acte de travail. Leur seule motivation, c’est leur fin de mois et, à plus ou moins longue échéance, la perspective d’une retraite dès que possible, pour ne plus subir un quotidien éreintant qui ne leur apporte aucune reconnaissance.
Par les services qu’ils assument, ces femmes et ces hommes nous permettent de vivre comme nous l’entendons ou le désirons.
Monsieur le ministre, essayez, de vous les représenter !
Ce sont les rippeurs, qui, au petit matin, par tous les temps, débarrassent nos rues.
Ce sont les agents d’entretien, qui nettoient les escaliers des immeubles des grandes cités où plus personne ne veut aller.
Ce sont les pêcheurs qui jettent leurs filets dans le froid tranchant.