Monsieur le ministre, en l’espace d’un mois, La Réunion aura connu deux épisodes cycloniques particulièrement intenses, avec, comme conséquence principale, de sérieux dommages pour les infrastructures agricoles du territoire.
Alors que l’île connaît un contexte économique très contraint, en raison notamment de la persistance de la crise sanitaire, le passage des cyclones Batsirai, voilà quelques semaines, et Emnati, le week-end dernier, a plongé le monde agricole de La Réunion dans une nouvelle situation inquiétante.
Les pertes se chiffrent aujourd’hui à plus de 47 millions d’euros. À l’échelle de l’île, près de 1 000 hectares ont été ravagés par la violence de ces cyclones. Derrière ces chiffres se cachent des pertes de revenus et de trésorerie pour des exploitants dont les finances sont déjà très tendues.
Face à cette situation, l’État a répondu présent – cela mérite d’être souligné – par l’intermédiaire du ministre des outre-mer, qui a rapidement déclenché la procédure de reconnaissance de catastrophe naturelle. Je salue cette réactivité du Gouvernement, en espérant que l’ensemble du territoire, soit vingt-quatre communes, bénéficie de la reconnaissance de l’état de calamité agricole.
Néanmoins, il est à mon sens indispensable que l’État aille plus loin dans la démarche, en mettant en place des mesures complémentaires d’aide permettant au monde agricole de panser ses plaies et de relever rapidement la tête.
Je souhaite donc savoir, monsieur le ministre, si une suite favorable sera accordée à la demande des agriculteurs réunionnais de bénéficier d’une prolongation des mesures liées à la covid, comme le dispositif des prêts garantis par l’État (PGE), ou de la mise en place d’un fonds d’aide exceptionnelle d’urgence.