Monsieur le sénateur Lagourgue, j’étais à La Réunion il y a quelques jours à la suite du passage du cyclone Batsirai ; malheureusement, un deuxième cyclone a frappé l’île et cette partie de l’océan Indien.
Fort heureusement – il faut commencer par cela –, il n’y a pas eu de victimes parmi nos concitoyens. Toutefois, les dégâts matériels sont importants et, vous l’avez souligné, ce sont les agriculteurs qui paient le tribut le plus important à ces catastrophes climatiques.
Votre question était directe ; j’y répondrai de la même manière. Pour les agriculteurs, nous allons mettre en œuvre quatre actions.
En premier lieu, nous allons réduire tous les délais d’instruction. Pour instruire les différents dossiers, les délais classiques sont d’un an ; nous allons les ramener à cinq mois, délai minimal que peuvent garantir les services de l’État, en lien avec la chambre d’agriculture de votre territoire.
En deuxième lieu, je viens de valider le déclenchement du fonds de secours pour l’outre-mer (FSOM) pour vingt communes de La Réunion. La situation des autres communes va être étudiée prochainement.
Cela nous permettra, en troisième lieu, de déclencher la procédure de reconnaissance de l’état de calamité agricole dès le mois de mars prochain, donc dans un délai particulièrement réduit.
En quatrième lieu, enfin, en réaction aux problèmes de trésorerie que vous évoquiez, Julien Denormandie, Olivier Dussopt et moi-même allons transmettre aux différents organismes collecteurs la consigne de faire preuve de bienveillance pour ce qui concerne les différentes échéances fiscales ou sociales, afin de permettre aux exploitations de passer ce cap.
J’ajoute que, effectivement, nous allons maintenir les prêts garantis par l’État pour les agriculteurs de La Réunion, afin de permettre à ceux-ci de passer ce cap de trésorerie, qui sera difficile.
La solidarité nationale est là ; nous le devons à l’ensemble des Réunionnais, en particulier aux agriculteurs.