Monsieur le Premier ministre, n’avez-vous pas le sentiment qu’il faut redéfinir la politique étrangère de la France ?
Voilà quelques mois, le Président de la République lance un ultimatum au Liban. Le Hezbollah, tenu par l’Iran, répond non et il ne se passe rien…
Quelque temps plus tard, nous demandons – nous exigeons ! – le retrait des forces azéries et des milices turques d’Arménie. Erdogan dit non et il ne se passe rien…
En Afrique, nos troupes ont lutté courageusement contre les djihadistes. Aujourd’hui, les milices russes du groupe Wagner tiennent le Mali et la Centrafrique et les gouvernements africains nous demandent de quitter les pays en question…
Il y a quelques jours, le Président de la République négocie avec Vladimir Poutine, il pense obtenir une désescalade ; immédiatement, les troupes russes envahissent le Donbass et menacent le reste de l’Ukraine…
Alors, monsieur le Premier ministre, n’avez-vous pas le sentiment que, face à des gens qui, eux, ne respectent pas le droit international, le simple respect de celui-ci nous affaiblit ?