Ma question s’adresse à M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères.
La situation en Ukraine est au cœur de nos inquiétudes du moment. Les récentes décisions de Vladimir Poutine représentent une menace pour l’Europe, mais aussi pour le monde. Un peuple qui, voilà huit ans, s’est levé pour arracher son droit à une perspective européenne est aujourd’hui menacé. Il est menacé, parce qu’il a revendiqué cette liberté et cette indépendance qui nous relient aujourd’hui à lui. Nos destins sont maintenant liés.
La France a appelé ses ressortissants à quitter l’Ukraine. Partir pour protéger sa famille, pour se protéger ou rester pour accomplir sa mission, pour marquer sa solidarité avec ses proches, c’est un choix qui appartient à chacun, en conscience, et qui peut évoluer, mais la France lance un appel pour inciter à quitter l’Ukraine.
Ma question est donc la suivante, monsieur le ministre : comment faire si les avions se font rares et chers ? Comment faire si personne n’attend nos concitoyens en France ? Beaucoup disposent de solutions, mais que faire pour accueillir les autres ? Quelles dispositions sont prises par le centre de crise et de soutien du ministère ?
L’anxiété croît en Ukraine. Plus de 200 000 personnes vivent sur la ligne de contact et sont directement menacées. Le nombre de morts et de blessés augmente chaque jour ; un important exode est à craindre. Nombreux sont ceux qui se mobilisent pour faire face à une telle situation, en espérant qu’elle n’adviendra pas. Les besoins sont immenses : médicaments, équipements de traumatologie, soutien psychologique, accueil des réfugiés…
Quel sera l’apport de la France et de l’Union européenne face à ces besoins et à ces menaces ? Que préparons-nous dans ce cadre ?