C’est un grand honneur pour moi, pour l’Ukraine, pour notre peuple.
Mesdames, messieurs les sénateurs, mesdames, messieurs les députés, mesdames, messieurs les élus de Paris, peuple français, je vous suis reconnaissant d’avoir l’honneur de m’adresser à vous aujourd’hui. Je suis sûr que vous savez très bien ce qui se passe en Ukraine, vous savez pourquoi cela se produit et vous savez qui est coupable, même ceux qui se cachent la tête dans le sable et essaient de trouver de l’argent en Russie. Je m’adresse à vous, qui êtes des gens honnêtes, rationnels et courageux, pour vous poser une question : comment arrêter cette guerre ? Comment instaurer la paix en Ukraine ? Ces réponses sont entre vos mains, entre nos mains.
Le 9 mars, des bombes russes ont été lancées sur l’hôpital pour enfants et une maternité de Marioupol. C’était une ville paisible du sud de l’Ukraine, jusqu’à ce que les troupes russes arrivent et l’assiègent brutalement comme au Moyen Âge. Elles ont commencé à tuer ceux qui se trouvaient dans cette maternité où des femmes se préparaient à accoucher. La plupart d’entre elles ont survécu, mais certaines ont été gravement blessées. Une femme a eu le pied amputé. Une autre a eu le bassin fracturé et son bébé est mort avant de naître ; on a essayé de la sauver, mais elle a demandé aux médecins de la laisser mourir et de ne pas intervenir : elle ne voyait pas de raisons de vivre. Elle est morte.
En Ukraine, en Europe, en 2022, pour des centaines de millions de personnes, il n’était pas imaginable que le monde puisse être détruit. Je vous demande d’observer une minute de silence en l’honneur et à la mémoire des milliers d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens qui ont été tués à la suite de l’invasion russe du territoire ukrainien.