On entend parfois que l'on manque de certains ingénieurs ou de spécialistes de la conception en 3D, mais notre rapport de prospective ne permet pas de descendre à ce niveau d'analyse.
Voilà quelques années, on s'inquiétait de la disparition de certains métiers à cause du numérique. On concluait, un peu rapidement, que la disparition de certains gestes s'accompagnerait de la disparition de certains métiers. Certains ont ainsi prédit la disparition des livreurs : en fait, c'est l'inverse qui s'est produit ! Et leurs tâches sont variées : ils doivent charger leur camionnette, se garer, trouver l'adresse, etc. Or seule une infime part de ce travail est automatisable. On ne peut donc pas déduire de la disparition de certains gestes spécifiques la disparition de certaines professions. La réalité est que les métiers de demain existent déjà, dans leur grande majorité, mais ils évoluent. Ainsi les techniciens de maintenance utilisent désormais des tablettes numériques qui les aident à mieux identifier les pannes : leur pratique professionnelle évolue, mais cela n'apparaît pas dans les classifications professionnelles.