Intervention de Pascal Allizard

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 4 mai 2022 à 9h30
Audition de M. Joël Barre délégué général pour l'armement

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard, rapporteur pour avis pour le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » :

En matière de recherche et innovation, l'engagement de porter en 2022 à 1 milliard d'euros les crédits d'études amont nous semble respecté. Cette trajectoire est conforme à celle de la LPM. Nous avions cependant mis en avant trois points de vigilance concernant le budget 2022.

Le premier point a trait au projet de baisse de la dotation de l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera). Au vu du maintien de cette dotation à 110 millions d'euros, nous estimons avoir été entendus. Cependant, compte tenu des circonstances et de l'accroissement prévisible de l'activité de défense, ce montant nous semble constituer davantage une base de départ qu'un plafond.

Le deuxième point concerne la mobilisation effective des crédits d'études amont supplémentaires. Quelles sont les priorités à donner par la DGA au regard des enseignements de la guerre en Ukraine et des défis nouveaux que pose, par exemple, la menace de missiles hypersoniques russes ou chinois ? Alors que l'entrée en service de l'Eurodrone n'est prévue que pour 2029 pour un coût unitaire de près de 120 millions d'euros, le drone turc Bayraktar est déjà produit en masse, au prix de 5 millions d'euros. Ces écarts de chiffres doivent se retrouver dans le contenu technologique et opérationnel du produit. Pourriez-vous nous donner un éclairage sur ce point ? Quelle actualisation de la politique d'armement devons-nous mener ?

Enfin, nous craignons, comme vous, que le projet de taxonomie européenne visant à exclure les investissements dans la défense du classement des investissements durables ne tarisse le financement de notre BITD. Avec l'augmentation généralisée des budgets de défense de nos voisins européens - Allemagne, Pays-Bas, Pologne, etc. -, peut-on envisager un changement de position de nos partenaires européens sur ce sujet ? Comment peut-on contribuer à vous y aider ?

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