Intervention de Marie-Pierre Monier

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 1er juin 2022 : 1ère réunion
Table ronde sur les représentations des femmes et des sexualités véhiculées par la pornographie

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

J'ai trouvé cette audition à la fois très intéressante et très anxiogène. Je partage les propos du professeur Nisand, selon lequel il est grand temps d'agir. Cette mission a le mérite d'exister et je ne doute pas qu'elle rencontrera un écho. J'espère que les recommandations que nous formulerons seront reprises.

Je reprendrai à mon compte les trois recommandations du professeur Nisand.

Tout d'abord, pour ce qui concerne la jeunesse, nous nous sommes beaucoup battues en faveur des séances d'éducation à la sexualité et à la vie affective. Les amendements que nous avons fait voter au Sénat n'ont pas été suivis d'effet. Je me souviens des propos de Mme Schiappa, qui affirmait qu'elle allait mettre en place une mission, afin de dresser un état des lieux de l'effectivité de ces séances. Sans doute notre rapport pourrait-il suggérer une telle mesure. À tout le moins, il convient d'interpeller le Gouvernement pour savoir où nous en sommes.

La première porte d'entrée, c'est d'agir auprès de la jeunesse. Sans doute certains professeurs ne sont-ils pas assez armés, face à un public compliqué. Il faut faire en sorte que ces séances aient effectivement lieu, partout sur le territoire.

Internet et les réseaux sociaux ont engendré un véritable problème, chacun ayant désormais accès à la pornographie, sans filtre. Comment garantir l'âge réel du jeune qui souhaite se connecter ?

Dans ce cadre, quel contre-discours les parents et les adultes peuvent-ils tenir ?

Quoi qu'il en soit, il convient d'agir vite. Vous décrivez en effet un véritable encouragement à la violence. Nous ne pouvons pas rester insensibles, après toutes les sonnettes d'alarme que vous avez tirées. En tant que politiques, nous devons faire en sorte que les choses bougent, en interpellant le Gouvernement. Il faut construire un cadre, aujourd'hui inexistant.

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