Je vous remercie toutes et tous pour l'ensemble de vos propos. Vous avez à la fois rappelé les chiffres de l'industrie de la pornographie et de l'accès à la pornographie pour les adultes et les enfants. Vous avez également expliqué les conséquences de la pornographie sur le cerveau et sur la construction des jeunes en devenir. Vous avez en partie assimilé le porno à un viol psychique.
Dernier point sur lequel nous sommes tous d'accord, la pornographie fait aujourd'hui partie des angles morts des politiques publiques. Or si nous ne nous attaquons pas à ce problème, nous n'avancerons jamais dans la lutte contre les violences intrafamiliales, les violences conjugales, les violences envers les femmes ni dans la lutte en faveur d'une plus grande égalité entre les femmes et les hommes. En effet, toutes les images véhiculées par la pornographie vont à l'encontre de cette égalité, dans la mesure où elles font la promotion de la violence et d'une image dégradée de la femme.
Vous avez assimilé la pornographie à une drogue, évoquant même une « cocaïne numérique ».
Pour s'attaquer à ce fléau, il faut une volonté politique. Il faut parler, informer, faire respecter la loi - je pense notamment aux cours d'éducation à la sexualité, ou plutôt d'information à la sexualité, pour reprendre les propos du professeur Nisand, dans tous les établissements scolaires
Il faut aussi instaurer pour les sites ne respectant pas la loi des peines à la hauteur des conséquences néfastes du phénomène.
Nous remercions sincèrement tous les intervenants, ainsi que l'équipe de la délégation, de la qualité de cette table ronde, extrêmement intéressante.